Kagami Biraki

FSJ
Selon la tradition, le Kagami Biraki est la manifestation qui marque officiellement le début de la saison. Elle réunit, sur le tatami et en judogi, les hauts gradés, les professeurs des clubs, les dirigeants, ainsi que le comité et les fonctionnaires de la Fédération nationale. Elle est assimilée à une « Cérémonie des Voeux ».

Cette année, le Kagami Biraki s’est déroulé le samedi 9 janvier au dojo du Judo-Club Bienne-Nidau, en présence notamment du médaillé olympique Eric Haenni, 9ème dan, et d’une vingtaine de porteurs de la ceinture rouge et blanche. Elle fut l’occasion d’assister à des démonstrations de koshiki-no-kata, de iaido et de caligraphie.

François Chavanne, président de l’Association Vaudoise de Judo et Ju-Jitsu, avait été sollicité pour formuler le discours des voeux. En voici la teneur:

Le 11 janvier approche. Il est temps d’ouvrir le miroir. Traditionnellement, le moment est venu de se regarder pour faire le point sur l’année écoulée …
Le calme est revenu. La collaboration entre la Fédération et les régions est sur la bonne voie. Rarement, les discussions, les échanges, les débats ne se sont déroulés dans un climat aussi serein. Spontanément, un mot me vient à l’esprit. Sept lettres qui décorent parfois le mur des dojos, mais qui restent souvent de belles décorations. RESPECT. Un mot peut-être … Surtout une valeur .. qui n’a pas de prix. En effet, si je devais décrire la collaboration entre la direction de la Fédération et les présidents ou représentants cantonaux, je parlerais de respect ou de tolérance. Des valeurs à l’origine de tout débat constructif. Finalement, le seul moyen de progresser ensemble.
En consultant quelque dictionnaire informatique des temps modernes, j’ai découvert une étrange similitude entre le respect et le « kagami biraki ».
Respect vient en effet du latin « respicere » qui signifie « regarder en arrière ». Il évoque l’aptitude à considérer ce qui a été énoncé et admis dans le passé, et d’en tirer les conséquences dans le présent. Respecter une promesse.
Ainsi, en prolongeant cette réflexion, le passé doit nous permettre de comprendre où l’on veut se diriger aujourd’hui et demain.
Traditionnellement, dans les dojos japonais le 11 janvier, le « kagami biraki » est associé à la cérémonie des vœux.
Mon vœu personnel est à la fois simple et extrêmement ambitieux. Mon vœu pour cette année et pour toutes les suivantes est que nous redécouvrions tous ensemble la signification du principe supérieur du fondateur Jigoro Kano, soit : « jita kyoei » ou entraide et prospérité mutuelle. La communauté du judo et du ju-jitsu suisse aurait tant à gagner si les egos se faisaient plus discrets. Si les résultats des uns permettaient de faire progresser les autres au lieu de les dénigrer. Si les compétences d’un professeur permettaient de faire progresser la collectivité plutôt qu’un ego surdimensionné. Si les exploits d’un compétiteur étaient admirés par tous plutôt que jalousés. Si les exploits de ce même compétiteur servaient la collectivité plutôt que l’individualité.
La prospérité mutuelle vient de l’entraide. Œuvrons en ce sens et nous pourrons alors peut-être parler de la grande famille du judo et du ju-jitsu suisse.

 

Photo de François Chavanne
François Chavanne
Président
Ch. du Moléson 12 Penthalaz 1305 Téléphone maison: 021 881 45 62 Téléphone mobile: 079 446 01 89 Site internet: Page Personnelle
Catégories : Comité, commission allocation aide jeunes compétiteurs, Resp. compétitions, Resp. Sport Etude
Mis à jour il y a 5 mois. Retour haut de page

Auteur de l’article : Arnaud Vernay